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Des ponts et des ouvrages d'art sous l'oeil avisé du Département

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Visite technique du pont suspendu traversant la Garonne à Belleperche : la visite a permis de contrôler l'état des câbles (qui sont protégés de la corrosion par une gaine thermorétractable et qu'il a fallu ôter avant de pouvoir y accéder), de procéder à une vérification sous les colliers de suspente et de contrôler l'état des pylônes.

Les ponts situés sur les routes départementales qui permettent de rétablir la continuité des itinéraires, sont entretenus par le Département. Ces ouvrages franchissent de nombreux cours d'eau, mais aussi, les voies communales, ferrées, navigables ou autoroutières. C'est pourquoi le Département de Tarn-et-Garonne a mis en place depuis de nombreuses années une politique de surveillance et d’entretien des ouvrages d’art. Chaque année, le Conseil départemental consacre près de 2,5 millions d'euros à la maintenance des ponts.

Un patrimoine dense

Le patrimoine ouvrages d’art du Tarn-et-Garonne se compose de 1 092 ponts.La densité en ouvrages est importante, l’usager rencontrerait ainsi en moyenne un ouvrage tous les 500 mètres. Le patrimoine du Tarn-et-Garonne est le fruit d’un héritage égrené sur plus de deux siècles. Les plus anciens, les ponts en maçonnerie représentent l’essentiel du patrimoine avec 784 ouvrages (72%).

Les 8 bowstrings en béton armé franchissant les canaux, construits avant la première guerre ont été rénovés ou remplacés ces dix dernières années. Les 9 ponts suspendus essentiellement érigés entre les deux guerres représentent moins de 1 % des ouvrages. Leurs rénovations ont été effectuées dans les années 2000. Les ouvrages en béton plus récents représentent 26 % du patrimoine, leur durée de vie est estimée à 100 ans.

La présence de nombreux affluents de la Garonne explique une densité élevée d’ouvrages sur le réseau routier du Département. Bien que 30 ouvrages de plus de 70 mètres de long franchissent la Garonne, le Tarn et l’Aveyron, les ponts de moins de 5 mètres représentent 61 % du patrimoine (669 ponts).

Une surveillance appuyée

La politique de surveillance des ouvrages d’art se décline sous trois formes.

  1. La première surveillance est effectuée régulièrement par les agents du Département lors de patrouille. Il s’agit de vérifier la conservation de certaines parties d'ouvrage sous surveillance ou instrumentation. Ces interventions peuvent se réaliser plusieurs fois par an.
  2. Une visite est effectuée sur l’ensemble du patrimoine, par des agents du Département. Chaque organe de l’ouvrage est vérifié, les désordres sont recensés dans un procès-verbal saisi sur tablette. Ces éléments permettent de contrôler les évolutions structurelles éventuelles et de programmer les réparations préventives ou curatives. Les visites sont espacées de 1 à 5 ans en fonction de l'état de conservation de l'ouvrage.
  3. Enfin, des inspections détaillées périodiques effectuées par ingénieurs spécialisés pour les ouvrages de plus de 10 mètres d’ouverture sont continuellement programmées. Des rapports très précis recensent l'ensemble des défauts de l'ouvrage sur une cartographie. Les visites sont espacées d'environ 6 ans.Ces rapports très précis recensent l’ensemble des défauts de l’ouvrage par cartographie, Les ponts suspendus sont inspectés tous les 6 ans, cette durée peut être raccourcie en cas d’anomalies structurelles constatées.

Une hiérarchisation des interventions

Cette surveillance permet d’abonder une base de données où chaque ouvrage possède un suivi particulier. Un véritable carnet de santé qui classe les ouvrages en fonction de leur état.Cinq niveaux de classement permettent de les répertorier afin de programmer les interventions prioritaires ainsi que de déterminer les enveloppes budgétaires à allouer aux entretiens, réparations et remises en état.

Le nouveau pont suspendu (à gauche) traversant la Garonne à Verdun-sur-Garonne, à côté de l'ancien (à droite)

Les ponts suspendus : une attention particulière

Ces ouvrages métalliques sont venus remplacer des passerelles en bois empruntées à l'époque par les chars à bœufs et des piétons. Les guerres et les changements d’usage ont eu raison de beaucoup d’entre-eux. Les ouvrages restants témoignent d’un savoir-faire français à pérenniser.

Leurs constructions datent des années trente où les règlements de trafics étaient plus modestes ; cela induit une limitation de tonnage s’ils n’ont pas fait l’objet de travaux lourds de renforcement. Ces limitations sont le fruit d’un travail de modélisation mécanique qui prend en compte l’état et la résistance réels de l’ouvrage.

Le non-respect de ces restrictions fondées est de nature à fragiliser des ouvrages largement sollicités. Il diminue considérablement leur durée de vie et entraîne des fermetures et des coûts de travaux importants.

Travaux préventifs effectués en régie

Le Département de Tarn-et-Garonne est une des rares collectivités à posséder une équipe spécialisée dans l’entretien des ouvrages d’art. Son travail permet de favoriser les traitements préventifs moins onéreux avec savoir-faire et réactivité.

Un échaffaudage contre un pont en travaux
Un pont traversant un cours d'eau en travaux

Autres ouvrages d'art

Le service des ouvrages d’art du Département gère également les tunnels, les ouvrages de soutènement, et les glissements de terrain.

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