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Irrigation et environnement : une proposition innovante

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Plusieurs personnes autour d'une table lors d'une réunion de l'environnement

Une réunion organisée le 22 août 2019 à l’initiative du Président Christian Astruc, en présence notamment du directeur de l’agence de l’eau, de la DDT ainsi que des présidents de la chambre d’agriculture, de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, a permis de s’accorder sur la pertinence de cette démarche.

Le Tarn-et-Garonne connaît des étiages (période de l’année où le niveau d’un cours d'eau atteint son point le plus bas) récurrents, en particulier sur les petits cours d’eau. Les évolutions climatiques accentuent le déséquilibre entre des besoins en eau croissants et une ressource irrégulière, qui peut être abondante en hiver mais présenter un fort déficit en été.

Des arrêtés sont ainsi régulièrement pris pour limiter ou interdire l’irrigation à partir des cours d’eau ou des nappes, et certaines exploitations voient la pérennité de leur activité menacée. Or, l’agriculture en Tarn-et-Garonne représente une activité économique prépondérante. Marquée par la polyculture, elle contribue à maintenir un espace rural de qualité.

Face à ce constat, le conseil départemental, en collaboration avec la chambre d’agriculture, souhaite s’engager dans une démarche innovante, qui vise un double objectif : agricole pour sécuriser l’irrigation, et environnemental pour substituer des prélèvements en cours d’eau par la création de petites retenues positionnées en dehors des cours d’eau.

Un premier recensement a permis d’identifier une centaine de projets potentiels de création de petites retenues. Tous sont situés dans des secteurs dont les cours d’eau ne sont pas réalimentés à partir d’ouvrages existants, et ne peuvent pas bénéficier d’un raccordement à l’un des réseaux collectifs d’irrigation. Afin de mener cette stratégie départementale, une demande de dérogation sera déposée auprès du ministre de l’environnement afin de s’affranchir de la réalisation de la procédure de "Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau", compte tenu du faible dimensionnement de ces retenues et de leur impact négligeable sur le milieu.