Discours du président Michel Weill au congrès des maires (AMF) à Orgueil
Retour à la listeC’est l’un des vôtres qui se présente devant vous pour la première fois. Je suis très honoré , moi qui ai vécu tant et tant d’assemblées générales, de vous retrouver ce matin, en tant que président du Conseil départemental.
Je suis ravi et même ému de ces retrouvailles après la crise sanitaire que nous avons vécue toutes et tous avec responsabilité et résilience. La mort dans l’âme, nous avions dû renoncer à nous retrouver l’année dernière…
Le covid n’est pas encore derrière nous mais la vie reprend dans nos communes. C’est du bonheur.
Je vais commencer par vous parler de moi. Pas longtemps car je sais que vous me connaissez...
Aussi lourde et prenante que soit la tâche, je n’oublie pas qui je suis ni d’où je viens. La valeur travail, le respect de la République et de la laïcité, celle de la parole donnée je les ais chevillées au coeur.
Je ne dévierai pas de cette trajectoire qui est celle de toute ma vie publique, de ma vie tout court.
Je mesure et ma majorité avec moi les attentes de nos concitoyens qui ont décidé de nous faire confiance et ce pour 7 ans.
Nous nous devons d’agir dans la confiance avec vous toutes et tous. Agir avec les forces vives de ces territoires, les maires et les élus des communes, évidemment.
Je veux d’abord évoquer notre philosophie et notre méthode de travail . Comme je l’avais précisé lors de ma désignation par mes pairs, le 1er juillet dernier « je souhaite œuvrer dans l’intérêt général et avec vous toutes et tous, au-delà de nos différences, pour que notre département retrouve le chemin de l’excellence »
J’avais également affirmé et je le maintiens que « j’entends mettre en place un mode de fonctionnement participatif pour que chacun des conseillers départementaux puisse exprimer son point de vue. La majorité s’exprimera dans cette enceinte et non ailleurs. Les débats seront possibles et souhaités », avais-je ajouté. Je n’ai pas dévié de cette trajectoire.
Ma porte est ouverte et le restera et nous allons ensemble oeuvrer dans le sens de l’intérêt général.
J’entends beaucoup de choses, c’est bien normal, sur la gouvernance et la mise en place de notre équipe depuis cet été. On va tout se dire alors !
J’aurais bien été en peine et pour tout dire, sot, de me priver des talents autour de moi.
Merci à Valérie Rabault et Jean-Michel Baylet, et à tant d’autres de m’avoir aidé et de continuer à me conseiller avec empathie, exigence et bienveillance. Je sais aussi que je peux m’appuyer sur des élus de terrain et d’expérience. Je ne peux citer tout le monde mais je veux saluer mes compagnons de route que sont Marie-Claude Nègre, José Gonzalez, Jean-Luc Deprince ou ma colistière Dominique Sardeing.
Nous formons ainsi une majorité diverse et osons le mot plurielle. Chacun à sa place dans son domaine de compétences mais avec une transversalité, des grandes décisions débattues entre nous et pleinement assumées .
Nous sommes au travail et rien ne nous fera dévier de cette trajectoire. Il a fallu surmonter un certain nombre de handicaps, comme une course de haies. L’épreuve inédite est passé
Il est ainsi inédit qu’une institution aussi importante comme le conseil départemental s’installe dans les premiers jours de l’été , ce qui pose de sérieux problèmes d’organisation comme vous vous en doutez.
L’été fut laborieux au sens littéral du terme. Avec les vice-présidents et d’autres, nous avons du remettre la machine en route, assurer les services de notre soutien et commencer à ouvrir les lourds dossiers qui nous attendent durant ce mandat de 7 ans.
Notre équipe, tant dans les services qu’au cabinet, est désormais constituée. Les patrons des directions et les chefs de services connaissent leur mission, confiées par le nouveau directeur général des services, Damian Moore, sous mon autorité.
Ils savent qu’ils sont au service et au soutien des politiques décidées par les élus. Les élus décident, les services exécutent comme aurait dit un ancien président de la République.
Nous savons, nous élus, que nous pouvons compter sur des services compétents, des agents dévoués et loyaux qui ont l’amour du maillot. Mais, il faut que ce soit clair, ce sont les élus et eux seuls qui rendront compte à la population.
La majorité qui a été constituée naturellement est ouverte aux bonnes volontés pour peu que ses membres soient en harmonie avec nos idées forces. J’ai toute ma vie privilégié le dialogue et je ne vais pas me découvrir une âme de dictateur aujourd’hui !
Mais le dialogue ne doit pas être synonyme de manque d’ambition ou d’immobilisme.
Il doit précéder l’action et non la freiner. Je m’y engage.
Nous n’ignorons pas que la tâche est immense et que trop de questions sont restées en suspens, dans ce département, ces dernières années. Nous les avons prises à bras le corps et les premiers fruits sont sur le point d’être posés sur la table.
Vous me permettrez de garder les grandes lignes du plan de relance pour les conseillers départementaux qui seront réunis dans quelques jours, le 27 octobre, pour la séance plénière liée à la décision modificative. J’ai demandé à Jean-Michel Baylet d’y apporter sa connaissance des dossiers et ses réseaux. La feuille de route était copieuse et le résultat est à la hauteur de nos attentes.
De très nombreuses collectivités ont développé leur plan de relance et comment ne pas saluer celui lancé par la région Occitanie impulsé par notre amie, Carole Delga. Nous nous inscrivons dans cette logique avec courage, ambition et responsabilité.
Je peux d’ores et déjà vous annoncer que nous allons revoir de fond en comble les aides aux communes et aux intercommunalités. Rassurez-vous, sans en modifier, les principaux paramètres que sont les taux et les seuils de dépenses subventionnables.
Nous voulons relancer la politique contractuelle.
Pour les communes, nous instituerons un bonus et nous étendrons la contractualisation aux communautés de communes. Mes nombreuses visites de terrain, effectuées depuis mon installation, ont confirmé un vrai besoin d’adapter nos politiques aux enjeux des collectivités.
Nous devons faire du sur mesure , du concret.
Dans la même veine, vous aurez observé que dès notre arrivée nous avons revu les conditions d’accès aux marchés publics, désormais plus transparentes. Ces mesures garantissent une compétition plus ouverte dans laquelle les entreprises de notre territoire auront toutes leurs chances.
Tous ces dossiers seront développés dans l’enceinte du Conseil départemental , à Montauriol, pour notre réunion d’actualité, la première depuis très longtemps , où nous aurons le plaisir, d’accueillir tous les maires et présidents d’EPCI . Nous vous attendons donc toutes et tous le 10 novembre.
Le département constitue plus que jamais un échelon de proximité, indispensable à nos vies. Le département est facilitateur, prescripteur, utile et quoi qu’en dise ses détracteurs utile et agile.
Nous l’avons observé avec fierté en plein coeur de la crise sanitaire. Nos agents ont été au plus près des EHPAD et des plus fragiles. Nos pompiers ont vacciné à tour de bras, prenant toute leur part dans les centres de vaccination.
Mais j’entends retentir, ici ou là, la petite musique, qui n’a jamais été un tube, sur le fameux mille-feuille territorial.
Vous verrez que des candidats en mal d’inspiration reviendront avec la rengaine du conseiller territorial quand ils ne réclameront pas, dans un grand élan démagogique, la suppression du département voire des communes pour les jusqu’auboutistes en mal d’étranges sensations.
Nous devons garder le calme des vieilles troupes mais en demeurant vigilants.
Plus que jamais, nos concitoyens ont besoin du département. On l’a vu lors du dramatique épisode de gel avec les fonds débloqués par le Département (1 million d’euros) .
Nous avons suivi les dossiers, un par un. C’est l’occasion, pour moi, de réaffirmer tout mon soutien à la profession agricole dans son ensemble. Nous serons à l’offensive durant ce mandat sur les réserves en eau, évidemment nécessaires au développement de nos productions dont on sait l’importance.
Et sans écarter l’ardente évidence de la transition écologique nous devons avancer et écarter les demi-mesures ou les pis-aller.
Je ne peux achever ce premier discours sans évoquer la fameuse LGV. Cet équipement constituera un point d’accès pour tout notre territoire et deviendra ainsi un levier majeur du développement économique, urbain, social et même démographique de notre département. C’est un virage que nous devons réussir en lien avec l’État et la région , avec qui nous marchons main dans la main. Nous serons évidemment attentifs au développement urbain qu’il induira d’abord pour le sud du département.
Reste le financement. Le projet global frôle les 13 milliards d’euros. 10,3 milliards pour Toulouse Bordeaux et 2,5 milliards pour Bordeaux-Dax.
Notre département doit participer à hauteur de 2,87 % soit 97,73 millions et le Grand Montauban pour près de 30 millions. Le projet sera porté par un Etablissement public local.
J’aurais pu aussi évoquer nos ambitions pour les routes, les collèges, le monde associatif, les jeunes et nos aînés.
Le Conseil départemental s’engage à être plus que jamais à vos côtés pour avancer sereinement. Et avec la volonté des bâtisseurs.
Ma porte est ouverte à vous toutes et tous. Nous saurons nous adapter et faire évoluer nos politiques publiques afin d’être efficaces et agiles.
Vive le Tarn-et-Garonne
vive la République
vive la France !
Je vous remercie.