Fortes chaleurs : des destockages pour pallier le manque d’eau
Retour à la listeDepuis début juillet, le déficit pluviométrique est important dans notre département. Parallèlement le besoin en eau que ce soit pour l'agriculture, la production d'eau potable, les activités nautiques ou le milieu naturel est au plus haut.
Ainsi sur les rivières non réalimentées ont été instaurées des restrictions de prélèvements voire des interdictions pour essayer de maintenir un débit minimum dans les cours d'eau.
Les rivières réalimentées : Garonne, Tarn, Aveyron, système Neste, Tescou aval, Lère aval bénéficient de déstockages d'eau massifs à partir de barrages pour soutenir les débits et permettre aux différents usages de continuer à s'exprimer.
L'Aveyron connait cependant une situation difficile ; le besoin en eau étant particulièrement important, notamment au niveau de l'arboriculture malgré des ressources disponibles et notamment celles du barrages de st Géraud dont le conseil départemental est co-propriétaire avec le Département du Tarn.
Vu les fortes chaleurs annoncées, et pour pallier à ce manque d'eau, le conseil départemental a déjà opéré des destockages à partir du barrage du Gouyre situé sur les communes de Vaïssac et Puygaillard. Cette mesure a très rarement prise jusqu'à présent. Les lâchures pourraient être poursuivies si besoin.
De plus, le conseil départemental va demander dès ce vendredi à EDF de procéder à des lâchures d'eau à partir des barrages hydroélectriques du Lévezou (Pareloup - Pont de Salars), situés dans l'Aveyron. Jusqu'à 5Mm3 pourront être mobilisés. Là aussi, il s'agit d'une mesure prise en dernier recours, en effet, cette eau a un coût élevé qui correspond au manque à gagner pour EDF dans sa production d'électricité (448 000 €). De plus ces 2 ouvrages sont sollicités par ailleurs pour des activités touristiques et la production d'eau potable.
Les destockages bénéficient de l'aide de l'agence de l'eau, d'EDF , des conseils départementaux de l'Aveyron et du Tarn. Le Tarn-et-Garonne finance cependant fortement cette opération (jusqu'à 160 000 €) étant donné que la grande majorité des prélèvements se situent dans notre département.