La complicité homme-chien au service du sauvetage : rencontre avec Jean-Christophe

La complicité homme-chien au service du sauvetage : rencontre avec Jean-Christophe

Jean-Christophe maître-chien secouriste qui pose avec son chien

Passionné par son activité de sapeur-pompier volontaire depuis 1989, le lieutenant Jean-Christophe Delrieu est également conseiller cynotechnique au Centre de secours de Castelsarrasin-Moissac, en plus d'occuper un poste d’agent de la voirie au Conseil départemental. Accompagné de "Pepper", un Berger-Malinois âgé de trois ans, qu'il a formé aux différentes techniques de sauvetage, Jean-Christophe est régulièrement sollicité pour porter secours aux personnes disparues ou en détresse, que les secours traditionnels ont du mal à localiser.

Formé pour sauver

La formation d'un chien de sauvetage nécessite deux ans d'entraînement intensif. Grâce à deux séances d'entraînement par semaine, le lieutenant a pu qualifier "Pepper" au bout de dix-huit mois. « Malgré nos appareils d'écoute ou nos caméras thermiques, le flair du chien reste un outil indispensable pour retrouver les victimes ensevelies », explique Jean-Christophe, qui avait auparavant travaillé avec une autre chienne Berger-Malinois, aujourd'hui à la retraite.

Pourquoi avoir choisi cette race ?

« C'est l'une des races qui se forme le plus rapidement, et la carrière d'un chien de recherche est relativement courte. » Dressé pour sauver des vies, Pepper, comme tous les autres chiens secouristes, voit l'exercice comme un jeu de piste, progressant étape par étape vers son objectif. Tenu en laisse, Jean-Christophe ne guide pas directement le chien, mais se laisse guider en étant attentif à chacun de ses mouvements. « Lorsque le chien marque un arrêt très net, cela peut signifier que la victime s'est arrêtée à cet endroit », déclare le maître lors d'un exercice auquel nous avons pu assister. Quelques mètres plus loin, Pepper s'agite devant une porte fermée. « Vu le comportement du chien, avec la queue qui fouette l'air et les aboiements, cela nous indique que la victime pourrait être à l'intérieur. L'aboiement est un élément indispensable, il nous permet de savoir quand la piste s'arrête, si nous ne voyons pas la victime. » De l'autre côté de la porte, la victime volontaire de l'exercice attend en effet, avec une récompense pour Pepper.

J'ai rejoint les sapeurs-pompiers par passion pour cette activité, et par la suite, après avoir côtoyé des maîtres-chiens, j'ai choisi de me spécialiser dans ce domaine, car j'ai toujours été fasciné par la complicité entre le chien et l'Homme. » Âgé de 51 ans, le lieutenant Jean-Christophe Delrieu  se souvient de ses débuts dans le monde des secours.

Un maître-chien secouriste à l'arrière d'un camion de pompier destiné au transport de chiens sauveteurs
Un maître-chien et un chien sauveteur lors d'un entraînement
Un maître-chien et un chien sauveteur, lors d'un entraînement
Un maître-chien et un chien sauveteur, lors d'un entraînement, et un camion de pompier pour le transport de chiens sauveteurs en arrière plan
 Jean-Christophe maître-chien secouriste qui pose avec son chien
Un maître-chien secouriste et un chien sauveteur lors d'un entraînement

Les différentes missions

Parmi les missions variées auxquelles le maître-chien participe, il intervient sur des terrains accidentés tels que des décombres résultant d'effondrements de structures ou de catastrophes naturelles, à la recherche de personnes ensevelies. Deux méthodes de recherche se distinguent : la piste et le questage. Le questage consiste à délimiter une zone de recherche bien précise, délimitée par des points stratégiques, que le chien parcourra pour rechercher les victimes. En revanche, la piste consiste à suivre la direction donnée par le chien, au-delà d'un secteur défini. « Grâce à son flair très développé, le chien perçoit toutes les effluves qui remontent de la victime », déclare Jean-Christophe tandis que Pepper avance devant lui, truffe au sol, suivant une piste invisible pour l'Homme, qui le mène droit vers la victime.

Aucune technologie ne peut actuellement remplacer le flair du chien dans ses missions de sauvetage." _ Jean-Christophe Delrieu