Fermeture du service de nuit des urgences de l’hôpital de Moissac
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Le service des urgences de Moissac qui reçoit en moyenne 15 patients par nuit fermera désormais ses portes de 20 heures à 8 heures du matin. L’ARS a pris la décision de fermer le service des urgences de l’hôpital de Moissac à compter du 1er décembre prochain. Cette fermeture prend sa source dans la pénurie de personnels soignants et particulièrement de médecins urgentistes.
En compensation, le service du SMUR sera missionné pour un redéploiement des patients sur les hôpitaux d’Agen et de Montauban.
Interviewé sur cette annonce, Michel Weill, président du Conseil départemental de Tarn-et-Garonne nous livre sa réaction.
Monsieur le président, la décision de l’ARS de fermer le service des urgences de l’hôpital de Moissac prend effet au 1er décembre prochain : quelle est votre réaction ?
Je suis en total désaccord avec cette décision de fermeture du service des urgences par l’ARS ! L’hôpital fait face à une crise importante avec une pénurie de personnels soignants notamment de médecins urgentistes. La suppression de ce service pose le problème de l’éloignement géographique d’une unité de soins, pouvant entraîner des conséquences dramatiques sur l’état de santé des patients, parfois en urgence vitale.
Le gouvernement s’était engagé à ce qu’en France, les urgences vitales soient accessibles en 30 minutes, pensez-vous que suite à cette mesure les 80 000 habitants de ce bassin seront assurés de leurs bons soins ?
Le gouvernement doit maintenir cette annonce. La configuration géographique de notre département ne permettra pas de relever ce défi des 30 minutes. Certains villages comme Sainte-Juliette, qui est le plus éloigné, ou même Montaigu-de-Quercy ou Lauzerte se verront amputés d’un service vital de proximité. Ma crainte est que certaines personnes y laissent leur vie.
La députée Sylvia Pinel est intervenue aujourd’hui à l’occasion de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, sur la situation des services d’Urgence dans le Tarn-et-Garonne. En votre qualité de Président du Conseil départemental, quels sont les leviers dont vous disposez pour soutenir le maintien des structures hospitalières ?
Je vais envoyer un courrier à l’ARS Occitanie avec copie à Madame la Préfète pour exprimer ma désapprobation et mon inquiétude face à cette décision et ses conséquences pour les Tarn-et-garonnais de ce bassin. Je n’en avais pas été informé en amont, alors qu’en tant que représentant d’une collectivité territoriale je suis très concerné. Notre département voit sa démographie en constante augmentation et priver notre territoire d’unités de soins est très dommageable pour l’attractivité de notre secteur géographique.
J’attends la réaction du représentant de l’ARS !
Selon vous, y aura-t-il des conséquences en cascade sur la fermeture d’une unité de soins aussi importante que celle du service des urgences ?
Cela peut nous amener à la fermeture de cet hôpital, qui perdra en compétence, en offre de spécialité et en indice de confiance. Je réaffirme avec autorité que je suis contre la diminution ou la fermeture de services dans ces lieux.