Comme partout en France, de plus en plus d'enfants placés dans notre département
Retour à la liste646 enfants sont placés en Tarn-et-Garonne, dont 484 auprès d’assistants familiaux (familles d’accueil), un nombre qui a été multipliés par deux au cours des 10 dernières années. Focus sur l’aide sociale à l’enfance (ASE), service public qui suit et accompagne ces nombreux jeunes.
Il faut tout d'abord rappeler que l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) est un des services du Conseil départemental, dépendant du Pôle des Solidarités Humaines et de la direction «Enfance-Famille». L'organisation actuelle est constituée de trois territoires de placement (Montauban, l'ouest et l'est du département), placés chacun sous l'autorité d'un Responsable Technique Enfance et Famille (RTEF), et au sein desquels travaillent des assistantes sociales, des éducateurs spécialisés et des psychologues spécialisés enfance. Ce sont ces travailleurs sociaux qui sont chargés du suivi et de l'analyse des situations des familles en difficulté et de produire des rapports sur lesquels s'appuiera le juge des enfants pour décider du placement éventuel de l'enfant.
Dans la très grande majorité des cas, le placement fait suite à la constatation de carences éducatives (défaut de soin, altération du lien parental, violence...) qui mettent, d'une façon ou d'une autre, l'enfant en danger ; le placement apparaît comme la solution pour mettre l'enfant à l'abri. Dans 90 % des cas, les enfants placés sont issus de familles qui étaient déjà suivies par les services sociaux. Le placement est presque toujours une décision judiciaire, rendue par le juge des enfants. Dans un petit nombre de cas, le placement peut-être «administratif», c'est-à-dire que les parents se rendent compte par eux-mêmes des difficultés qu'ils éprouvent avec leur(s) enfant(s) et décident, en accord avec l'ASE, d'un placement plus ou moins temporaire. Une fois que la décision est prise, l'enfant est donc placé, soit chez un(e) assistant(e) familial(e), soit en établissement.
Outre le placement, le juge décide également du système et de la périodicité des visites entre l'enfant et ses parents. Très souvent celles-ci se déroulent dans l'espace-visite du Centre Départemental de l'Enfance et de la Famille (CDEF) et il s'agit là de ce que l'on appelle des visites médiatisées qui ont lieu dans un environnement sécurisé et en présence d'un tiers, un travailleur social qui est là pour s'assurer et contribuer à ce que tout se passe bien. Au fil du temps et de l'évolution de la situation et de la relation entre l'enfant et ses parents, le système de visites peut être modifié dans un sens ou dans un autre (augmentation de la fréquence, visite sans médiatisation, hébergement pour la nuit, suspension...). Le RTEF référent peut proposer des évolutions mais c'est toujours le juge pour enfants qui prend la décision finale.